Le courrier des lecteurs #1

Ce qui est amusant parfois, lorsque je me promène dans les statistiques du blog, c'est de voir ce que les gens ont "tapé" sur Google pour y atterrir. J'ai donc décidé d'ouvrir une catégorie "Courrier des lecteurs", qui serait en fait une réponse indirecte à ce que vous, internautes, cherchiez à savoir (ou pas) avant d'arriver sur mon blog. Cette "réponse" prendra bien-sûr la perspective de l'étudiante-enseignante que je suis.

Pour inaugurer cette catégorie, j'ai voulu répondre à ce(tte) lecteur/rice qui est arrivé(e) sur mon blog en écrivant "quelque chose d'horrible". J'ai d'abord pensé que Google n'était pas très gentil de rediriger les gens vers mon blog suite à ce genre de requête, puis je me suis souvenue qu'un de mes articles porte le même titre - cliquez ici pour lire l'article - (je dis ça juste au cas où vous vous poseriez la question, hein !).

Donc, cher/chère internaute (futur PGDEiste?), ne t'inquiète pas. C'est vrai que je mentionne souvent le fait que cette formation et le métier d'enseignant demandent beaucoup de travail. Et c'est le cas. Le début d'une carrière d'enseignant nécessite pas mal de mettre sa vie sociale de côté la majeure partie du temps. Mais ce n'est pas non plus horrible au point d'en faire des cauchemars toutes les nuits (disons seulement quelques nuits ^^).

Ce que j'essaye de dire, c'est que si enseigner est vraiment ce que tu veux faire, il n'y a pas de raisons que tu n'y parviennes pas, et que tu n'aimes pas ton travail.

Chaque métier, quel qu'il soit, devrait être une vocation. Ce n'est malheureusement pas toujours possible, mais je pense que ça l'est pour celui d'enseignant. Si l'idée d'enseigner ne t'intéresse pas plus que ça, si tu as déjà tenté l'expérience, mais n'es pas reparti(e) convaincu(e), alors peut-être que tu ne devrais pas t'engager dans cette voie. Tu n'en tirerais rien de positif, et tes élèves non plus. Enseigner serait alors une corvée qui te demanderait plus de travail que cela ne te procurerait de plaisir, et deviendrait très certainement quelque chose d'horrible.

Si, en revanche, tu veux absolument être enseignant(e), tu y trouveras ton compte de bonheur. Ça ne sera pas plus facile d'y arriver. Je ne cache pas que certains moments sont durs, que les élèves ne sont pas toujours agréables, que parfois on se sent un peu dépassés, et qu'on se demande ce qu'on fout là.

Mais quand on sait que ce métier est fait pour nous, ces difficultés de début de carrière prennent une autre perspective. Elles deviennent un défi à relever, comme un test de passage que rien ne peut nous empêcher de réussir, aussi difficile soit-il, puisque c'est un but que nous somme déterminés à atteindre.

Si tu veux vraiment être enseignant(e), tu trouveras pour chaque difficulté son équivalent en récompense. Chaque lot d'élèves difficiles vient avec son lot d'élèves adorables ; pour chaque sourcil levé par l'incompréhension, il y a un regard qui s'illumine par l'éclaircissement qu'apportent tes explications, etc. Et il ne tient qu'à toi de te focaliser sur ces choses positives, et de t'en servir pour améliorer ce qui ne va pas.

On ne peut décemment pas attendre de nos élèves qu'ils se montrent enthousiastes pendant nos cours, si nous-mêmes nous traînons les pieds chaque matin pour nous y rendre.

Il ne tient donc qu'à nous de faire de notre classe un lieu où il fait bon d'apprendre, et de notre métier, quelque chose d'extraordinaire.