... Qui vont entamer leur deuxième placement dans les écoles !

Pour ceux dont le premier placement s'est mal passé, il s'agit de l'opportunité pour vous de prouver ce que vous valez, de montrer que vous pouvez rebondir et apprendre de vos erreurs.

Pour ceux qui ont eu un premier placement "facile", il y a de fortes chances pour que la prochaine école soit davantage source de défis à relever. Ce n'est certainement pas une mauvaise chose: mieux vaut que vous soyez préparés à tous les aspects de l'enseignement, bons ou mauvais !

Personnellement, j'ai trouvé que mon deuxième placement était celui où j'en ai appris le plus, sur l'enseignement, mais également sur moi-même. Grâce au premier placement, l'environnement nous est déjà plus familier, on sait ce que l'on attend de nous exactement. On peut donc se concentrer vraiment sur nos progrès, et mettre toute notre énergie dans l'enseignement.

Alors bon courage à tous, et surtout, profitez-en ! C'est le moment d'enseigner, c'est le moment d'apprendre !

Et voilà ! Le tout dernier placement vient de se terminer ! J'ai pourtant attendu ce jour avec une certaine impatience, mais maintenant qu'il est là, j'avoue me sentir toute triste. Je m'étais habituée à ces élèves (même les plus énervants^^), à ce staff, à cette école, et savoir que je n'y retournerai plus sonne un peu comme la fin d'une ère...

Sachant comment certains placements se sont passés pour mes autres camarades, je ne serai jamais assez reconnaissante pour mon école d'avoir pris mon apprentissage de l'enseignement au sérieux, et de s'être assurée de mes progrès.

J'ai pu y trouver toute l'aide dont j'avais besoin, quand j'en avais besoin, et j'ai le sentiment d'avoir beaucoup progressé en peu de temps.

J'espère parvenir l'année prochaine à mettre en pratique tous les conseils que j'ai reçus à Renfrew High et continuer d'apprendre à être une meilleure enseignante.

Donc merci encore et à bientôt !

VACANCES ! Enfin ! Voilà deux semaines que le placement numéro 2 s'est terminé, et quelques jours que je profite du soleil glaswégien qui semble ne plus avoir envie de partir (oui ! reste!) et m'éternise dans mon lit le matin sans aucun remord. Ça fait vraiment du bien de pouvoir me départir quelque peu du système éducatif et de ma formation pour pouvoir penser un peu à moi, et d'apprécier à nouveau des choses simples, comme lire un livre. Si vous saviez depuis combien de temps je n'ai pas eu l'occasion ou la force d'ouvrir un bouquin pour le plaisir (nan, les bouquins sur "comment inclure des élèves dyslexiques en classe" ne comptent pas !)...

Malgré tout, il est quand même temps de faire un petit "compte-rendu" de ce placement et donc, de ma deuxième inspection.

Pour être honnête, ce placement a été beaucoup plus intense que le premier. Le travail et l'énergie qu'il m'a demandé étaient décuplés. Mais ce n'est pas une mauvaise chose (sauf pour mes nerfs, pour mes soirs et mes week-ends, mais il faut ce qu'il faut^^). Car j'ai également bénéficié d'un encadrement et d'un suivi sans failles. Après chacun des cours que je donnais, je recevais un feedback complet sur mes points forts et mes faiblesses, et surtout, le plus important, on me donnait des conseils m'expliquant comment m'améliorer, quelles techniques utiliser, etc. Je pense, de toute ma vie, n'avoir jamais progressé dans quelque chose aussi rapidement et de manière aussi effective. Bien entendu, il me reste encore des tas de choses à améliorer, mais ma progression s'est ressentie lors de mon inspection.

En effet, les enjeux étaient doubles: attester d'un bon enseignement, mais également attester d'une progression depuis la première inspection, qui ne s'était pas très bien passée. À la fin de mon cours, l'inspecteur s'est montré très impressionné par mes progrès. Je suis repartie de mon placement avec un bon rapport d'inspection et un bon rapport de mon école, et croyez-moi, après tout le travail fourni, ces quelques mots d'encouragement valaient tout l'or du monde à mes yeux.

Le défi maintenant va être de maintenir le niveau et de continuer à progresser sur les points qu'il me reste à améliorer. Je sens que le plus dur n'est pas encore fait. Ne dit-on pas pour un régime, que le plus dur n'est pas de perdre des kilos, mais de parvenir à stabiliser son poids par la suite?

Malgré le fait que mon placement se soit bien passé, je tenais tout de même à prévenir les prochains PGDEistes: ça n'est pas toujours le cas. Je ne dis pas ça pour vous effrayer, mais pour que vous vous prépariez. Entre PGDEistes, on parle beaucoup de nos expériences, et il s'avère que dans certaines écoles, le soutien aux étudiants n'est pas toujours celui qu'il devrait être. L'étudiant est parfois considéré comme une main d'oeuvre supplémentaire, et les mentors ne réalisent pas toujours qu'on est en formation, qu'on a besoin d'apprendre, et que eux sont là pour nous former.

Si je peux vous donner un conseil, ça serait celui-ci: demandez toujours du feedback. Ne partez pas du principe que si on ne vous dit rien, c'est que tout va bien. Insistez pour qu'on vous dise ce qui allait, ce qui n'allait pas, demandez des conseils sur comment améliorer tel ou tel aspect de votre enseignement. Et fournissez un travail constant. Même si votre mentor n'a pas l'air d'y prêter attention. Ça vous sera au moins bénéfique à vous !

Impossible en ce moment de circuler dans les couloirs de l'université de Glasgow sans remarquer le nombre croissant de visages inconnus et inquiets. Et pour cause : les entretiens pour le PGDE, c'est maintenant que ça se passe ! Je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps, je figurais parmi ces visages en me demandant si j'allais parvenir à me frayer un chemin dans cette rude compétition.

J'ai donc une pensée pour tous ceux qui tentent aujourd'hui de défendre leur place, que ce soit pour le PGDE ou le PGCE. Bonne chance à vous tous, et surtout, si vous avez besoin de conseils ou si vous avez des questions, n'hésitez pas !

Vendredi dernier, j'ai eu mon inspection à Coatbridge High School. Autrement dit, un de mes tuteurs de l'université est venu m'observer durant une leçon, pour définir mes points forts et ce sur quoi je dois encore travailler.

Si j'ai réussi mon inspection, on ne peut pas non plus dire que ça se soit très bien passé.

Tout d'abord, elle a eu lieu un vendredi en dernière heure, avec des première années. Coatbridge High School est déjà réputée pour ses élèves au comportement difficile, alors je vous laisse imaginer ce que ça peut donner durant les dernières minutes qui les séparent du weekend...

Comme si ces conditions n'étaient pas déjà suffisantes, mes élèves ont décidé juste ce jour-là de se comporter en véritables petits monstres. Même mes chouchous (oui, on a tous des chouchous). Et malgré les mises en garde de leur prof habituelle.

Mais ne rejetons pas toute la faute sur les élèves. Quand j'ai commencé à enseigner, 3 points à améliorer ont été soulevés:

1. L'utilisation de la langue cible (le français). Je sais, c'est bête car je suis française, mais j'utilisais beaucoup trop l'anglais et je n'avais pas le réflexe de donner les instructions simples en français.
2. Le "drilling", autrement dit je n'insistais pas assez sur l'input de vocabulaire. Quand on cherche à enseigner du vocabulaire à ses élèves, il faut utiliser différentes stratégies pour s'assurer qu'ils l'intègrent, ce que je ne faisais pas suffisamment.
3. La gestion du temps. Un cours à Coatbridge High School dure 50 minutes. Comptez au moins 10 minutes pour que les élèves soient installés et prêts à travailler; arrêtez le cours au moins 5 minutes avant la sonnerie pour leur donner les devoirs, les faire ranger leurs affaires et faire de l'AiFL; gardez un rythme suffisamment rapide (en variant les activités) pour ne pas qu'ils s'ennuient et se déconcentrent, mais assez long pour ne pas survoler le contenu de la leçon; et enfin, essayez de faire tout ça en 50 minutes qui en paraissent 20. Bref, vous l'aurez compris, ce n'était pas mon point fort et parfois la cloche sonnait sans que je ne puisse faire la moitié des choses que j'avais prévues (à ma décharge, s'arrêter toutes les deux secondes pour dire aux élèves de se la fermer taire n'aide pas).
   

J'ai donc travaillé pour améliorer tout ça. Jusqu'à présent, j'ai fait de bons progrès dans l'utilisation de la langue cible et dans le drilling (qui ne sont plus à améliorer. Enfin, je me comprends, car il y a toujours des choses à améliorer). Mais je bloque encore sur la gestion du temps, et c'est ce qui m'a fait défaut le jour de mon inspection.

La première partie de mon cours s'est très bien passée. Mais à un moment, j'ai laissé un exercice durer trop longtemps, les élèves se sont déconcentrés, ont commencé à mal se comporter, donc je me suis arrêtée pour les calmer et j'ai à nouveau perdu du temps, etc. Ou peut-être que ce sont les élèves qui ont commencé. Toujours est-il que ça a fait un effet boule de neige, et que la deuxième partie du cours ne s'est pas si bien passée. J'ai tout juste eu le temps de faire deux activités sur les quatre prévues.

Autre chose qui m'a fait perdre du temps : mon perfectionnisme ^^. Lorsque j'enseigne du vocabulaire à mes élèves, je cherche à ce que tout le monde l'ait parfaitement intégré, à ce que la prononciation soit correcte, etc. Ce qui est une bonne chose, et mon tuteur l'a souligné. Mais ça me fait perdre du temps, ça n'a donc pas arrangé mes affaires.

Ici, tout est une question d'équilibre : être amical mais suffisamment autoritaire; avoir un rythme rapide (pour garder l'attention des élèves), mais assez lent pour qu'ils aient le temps de tout intégrer; être assez perfectionniste mais pas trop pour gérer correctement son temps; varier les activités mais pas trop pour qu'ils comprennent ce qu'ils font, etc.

En théorie, je trouve ça bien, mais ça demande beaucoup de pratique pour parvenir à un tel équilibre, et je n'y suis pas encore.

Aujourd'hui, je considère mon inspection comme une bonne expérience qui m'a permis de mettre en évidence mes points forts (oui, il y en a, même si je n'en ai pas parlé^^) et mes points faibles. Mais je dois bien avouer que je n'étais pas aussi positive vendredi.

Devenir prof est un parcours semé de doutes et de remises en question. C'est faire des erreurs, mais surtout être capable d'accepter d'en faire, capable d'accepter de ne pas toujours être au meilleur de ses capacités, et puis de rebondir, d'en faire quelque chose de positif.

Être enseignant, c'est être un éternel apprenant.